L’herbe et l’image
En reliant la photographie au monde végétal, en utilisant un brin d’herbe comme archétype, la jeune photographe italienne Vittoria Gerardi étudie la structure cachée de toutes choses, matérielles et immatérielles, ces éléments qui n’attendent qu’à être révélés, leur latence.
À travers deux procédés différents, baptisés “Léthégraphie” et “Aléthégraphie”, Vittoria Gerardi tente de comprendre le langage de la photographie, sa structure immergée, sa face cachée.
De même que la frontière entre les éléments visibles et invisibles qui constituent une photographie.
Dès lors, elle explore le concept de l’image latente qui se trouve au sein de chaque tirage avant même que cette image ne soit révélée. Celle-ci est représentée dans son travail comme une simple ligne, un élément symbolique qui sépare le visible de l’invisible.
C’est là une manière d’approfondir la perception et la vision de la photographie en explorant ses racines.
jean-paul gavard-perret
Vittoria Gerardi, Latenza, Galerie Darmo, Antibes, du 22 août au 3 septembre 2022.