Liant la marche à la poésie, David Mus trouve dans l’avancée physique celle qui transfuge en sa langue.
Existe donc toujours dans ce pas des pas l’intervalle où les choses comme les êtres sont et ne sont pas.
La marche reste néanmoins et avant tout l’avancée des mots dans la langue qu’ils créent dans leur mouvement.
Car si Mus écoute le parler des pierres, il entame avec elles l’échange entre leur langue et la sienne, sa colonne d’air et le ” Branle / donné aux collines”.
La langue poétique joue ainsi de la respiration du dehors et du dedans dans ce qui est porté par le vent là où crapahuter devient le marchepied à l’appel d’air de l’écriture.
jean-paul gavard-perret
David Mus, Saillie, Julien Nègre éditeur, 2019, 52 p. — 18,00 €.
Jolie saillie spirituelle qui nous invite en belle poésie à la marche des mots .