Baptiste Deyrail — Stéphanois d’origine et diplômé d’un Master texte/image à l’EESI d’Angoulême — travaille la gravure, l’illustration et la vidéo.
Il réalise plusieurs livres avec le collectif “Eina!” notamment La vallée des Merveilles, Le Fond du Jour et Le pas de la Manu.
Il s’agit d’une bande dessinée sur la Manufacture d’Armes (M.A.S.) de Saint Étienne. Elle fut fermée en 2001 en ayant fait travailler jusqu’à 11000 personnes dans ses grandes années de sa splendeur.
La Manufacture fut et reste un lieu emblématique de la ville.
L’artiste connaît bien ses bâtiments qui accueillent désormais l’école des Beaux-Arts où il a étudié. Et ses histoires de la M.A.S sont des recueils de récits, d’anecdotes, de blagues qu’il connut pendant son enfance.
Ces histoires sont donc des souvenirs de famille, d’ouvriers, d’habitants recueillis et rassemblés par un récit de fiction.
Ce projet a été réalisé en monotype sur zinc. L’encre y est volontairement sombre et huileuse. Manière de souligner la confrontation entre l’humain, le métal, l’huile, l’essence, le bruit des machines, les traces de doigts etc.
Et ce, dans une étrange poésie visuelle urbaine.
jean-paul gavard-perret
Baptiste Deyrail, Le pas de la Manu, Actes Sud, L’An 2, Paris, 2022.