L’exposition qui inaugure une nouvelle galerie (en lieu et place d’une échoppe de fleuriste qu’elle remplace) rassemble les travaux de la photographe dont deux séries réalisées en collaboration avec le plasticien du végétal Duy Anh Nhan Duc.
Non sans humour et poésie, cette monstration inspirée par l’histoire du lieu recrée le vivant là où la parure prend un sens particulier et intime.
Ce n’est plus une pièce rapportée mais une histoire de peau. D’où cette sorte de “pillow book” avec ses mues et mutations.
La beauté du vivant s’y métamorphose dans différents jeux et applications. L’artiste nous confronte avec le mystère de l’être à travers son imaginaire.
Loin autant du dolorisme que de l’édulcoration, elle ramène aux manifestations de la vie.
Certes, en apparence, le noir qui domine pourrait paraître morbide, déprimant. Or il n’en est rien.
Une narration originale est mise à nue à tous les sens du terme.
En produisant des images d’une force extrême il s’agit de mener l’enquête aux tréfonds de l’humain afin d’en retrouver une puissance non contaminée par des perspectives morales ou psychologiques.
jean-paul gavard-perret
Isabelle Chapuis, Vivant, 110 Galerie, 110 Rue St Honoré, 75001 Paris, du 3 juin au 24 septembre 2022.