Cécile Odartchenko, Une femme heureuse volume 3 — Le rosier de Baudelaire

L’apai­sante

En quête constante d’absolu, de poé­sie et d’amour, Cécile Odart­chenko, dans le troi­sième volume de ses mémoires, évoque ses années d’éditrice et donc de nou­velles ren­contres. “La richesse de ses années et le prix à payer” pour elle, lorsqu’elle en fait le bilan, est d’avoir dû renon­cer à écrire.
La lec­ture de ce tome nous le fait regret­ter en effet tant l’auteure touche à une sorte de per­fec­tion lit­té­raire. Il n’existe rien de trop et la moindre anec­dote fait sens.

Nous en oublions presque l’aspect auto­bio­gra­phique pour nous lais­ser aller au plai­sir du texte et de sa prose poé­tique. Mais elle a pré­féré défendre Pierre Gar­nier, Pierre Dhai­naut, Fran­çois Huglo, Ber­nard Noël et bien d’autres. Désor­mais l’auteure reste d’une insa­tiable curio­sité mais écrire ses mémoires lui per­met un ins­tant de calme.

Celle “qui rap­pelle n’être bonne qu’à l’amour” — après avoir “enterré la cer­velle de son père sui­cidé et planté dedans le rosier de sa mai­son d’édition” — est sinon tou­chée par la grâce (elle l’a tou­jours pos­sé­dée) du moins par une sorte de foi nou­velle.
Elle la rap­proche d’un Clau­del et d’un Péguy et de tous ses poètes ano­nymes qui construi­sirent les cathédrales.

Nous décou­vrons ainsi un aspect plus pro­fond d’une créa­trice rare.

jean-paul gavard-perret

Cécile Odart­chenko, Une femme heu­reuse volume 3 — Le rosier de Bau­de­laire, Edi­tions Pro­pos Deux, Onglet, 2022, 200 p. — 22,00 €.

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