Pierre Guyotat, Depuis une fenêtre — Joyeux animaux de la misère III

Quand la vie dure

Commencé, sur un simple car­net, en tant que “texte de détente, écrit en liberté”, l’ensemble de Joyeux ani­maux de la misère est devenu une somme.
Elle se veut une comé­die mais d’un genre par­ti­cu­lier : “Pour se détendre, autant se détendre dans la comé­die. Au tout début, je consi­dé­rais ça comme une bluette. C’est bien resté quelque chose de léger mais son ampleur en fait évi­dem­ment autre chose “, pré­ci­sait Guyotat.

Premier inédit de l’auteur à paraître depuis sa mort le 7 février 2020, “Depuis une fenêtre” per­met de replon­ger dans l’ampleur des mondes fic­tion­nels et l’intensité poé­tique de Pierre Guyo­tat, à tra­vers Rosa­rio.
Contrai­re­ment à ce que lais­sait pen­ser la fin du tome II, il n’est ni mort, ni res­sus­cité : sa stran­gu­la­tion n’est pas fina­le­ment allé à son terme. Sa vie continue.

Il semble prêt à aban­don­ner sa défroque de putain ou du moins à fuguer, moto enfour­chée entre le fils devant et le père der­rière, vers ce monde des humains qui l’attire.
Et par ces cinq frag­ments post­humes son tra­jet conti­nue avec ce qu’on voit “depuis une fenêtre” des envi­rons du bor­del et que décrit “un” putain à son maître, tan­dis qu’il se laisse aller au sou­ve­nir de son affran­chis­se­ment. Ce bor­del est un théâtre qui ne fait jamais relâche.”

jean-paul gavard-perret

Pierre Guyo­tat, Depuis une fenêtre — Joyeux ani­maux de la misère III, Gal­li­mard, Hors série Lit­té­ra­ture, Paris, 144 p. — 22,00 €.

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Filed under Chapeau bas, Erotisme, Romans

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