Stanley Cavell, Le Déni de savoir dans sept pièces de Shakespeare

L’inca­pa­cité à recon­naître l’autre

Pour Cavell, les héros de Sha­kes­peare incarnent cha­cun diverses options du scep­ti­cisme : sur l’amour filial (Le Roi Lear), la fidé­lité conju­gale (Othello), la légi­ti­mité du meurtre (Mac­beth) ou de la ven­geance (Ham­let), la nature du pou­voir et des rap­ports sociaux (Corio­lan), le des­tin des empires et du monde (Antoine et Cléo­pâtre). L’auteur montre que le déni de savoir est un masque qui cache l’incapacité à recon­naître l’autre. Et ce, en des mariages de rivaux qui débordent par­fois de vio­lence. Ce manque peut pré­ci­pi­ter le monde et les hommes dans la folie.

Selon le phi­lo­sophe amé­ri­cain, c’est en réha­bi­li­tant le lan­gage ordi­naire (auquel la pen­sée a sou­haité tour­ner le dos) que la rela­tion au monde peut être réta­blie et la tra­gé­die conju­rée. C’est ce qui se découvre en ce dia­logue de Cavell avec Sha­kes­peare.
Il est com­plexe comme ceux qu’entretiennent les per­son­nages de l’auteur de Hamlet.

jean-paul gavard-perret

Stan­ley Cavell, Le Déni de savoir dans sept pièces de Sha­kes­peare, tra­duit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Pierre Maquer­lot, tra­duc­tion des textes inédits par Auré­lien Gala­teau, col­lec­tion Unes Idées, Unes, Nice, 2021, 336 p. — 25,00 €.

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