Alexandre Astier, Kaamelott — premier volet

Le sei­gneur des ânes hauts

Au cinéma comme à la télé­vi­sion, Alexandre Astier renou­velle l’ “héroic fan­tasy” là où le rire devient tou­jours la poli­tesse du déses­poir. Qu’est-ce en effet que Kaa­me­lott sinon une manière de mon­trer par l’image com­ment ça marche (mal) à l’intérieur des êtres ?
Tous sont des per­dants plus ou moins magni­fiques et c’est ce qui crée la fas­ci­na­tion d’une oeuvre for­cé­ment sha­kes­pea­rienne dans le mélange des lieux, des classes sociales et des propos.

Nous sen­tons néan­moins venir cer­taines cri­tiques à pro­pos d’un film block­bus­ter par rap­port à la série d’origine. Mais Astier, connais­sant le cré­dit finan­cier qu’une telle pro­duc­tion enga­geait, a su qu’il devrait non sacri­fier un cer­tain don de l’épure mais la retour­ner eu égard au spec­tacle ciné­ma­to­gra­phique, son for­mat, ses impé­ra­tifs.
Tou­te­fois, Astier ne se contente pas d’amuser. Ses oeuvres font tou­jours appel à l’intelligence du spec­ta­teur à qui il accorde ce cré­dit. Certes, même s’il ne connut jamais de bide reten­tis­sant, il ne reçut qu’un suc­cès d’estime pour son pre­mier film scan­da­leu­se­ment méconnu David et Madame Han­sen, sorte d’histoire d’amour impli­cite du réa­li­sa­teur pour Isa­belle Adjani. Mais sa ligne de conduite ne varie jamais.

Aujourd’hui, nous retrou­vons Arthur, après sa longue absence. Son retour se pro­duit dans un uni­vers moins inti­miste que dans la série mais où cer­tains signes exté­rieurs de richesse paient. La famille s’agrandit (Gal­lienne, Cor­nil­hac et même Sting sans par­ler les incon­nus) autour des héros pre­miers qui fonc­tionnent par couples plus ou moins ajus­tés dont le modèle est celui incarné par Nakache et Cha­bat.
Et c’est bien sûr tou­jours sur un fond de tris­tesse des per­son­nages que se fonde la joie des spectateurs.

En effet, dans Kaa­me­lott per­sonne n’est heu­reux et ne cherche même pas à l’être.  Imbé­ciles com­pris.
Ce sont les seuls qui se détour­ne­ront du film.

voir la bande-annonce

jean-paul gavard-perret

 

Kaa­me­lott — volet 1

De : Alexandre Astier
Avec : Alexandre Astier, Lion­nel Astier, Alain Cha­bat
Genre :  Comé­die, Aven­ture, His­to­rique
Durée : 2H00mn 
Sor­tie : 21 juillet 2021

Synop­sis
Le tyran­nique Lancelot-du-Lac et ses mer­ce­naires saxons font régner la ter­reur sur le royaume de Logres. Les Dieux, insul­tés par cette cruelle dic­ta­ture, pro­voquent le retour d’Arthur Pen­dra­gon et l’avènement de la résis­tance. Arthur parviendra-t-il à fédé­rer les clans rebelles, ren­ver­ser son rival, reprendre Kaa­me­lott et res­tau­rer la paix sur l’île de Bretagne ?

 


3 Comments

Filed under Chapeau bas, cinéma

3 Responses to Alexandre Astier, Kaamelott — premier volet

  1. Anne Marie Carreira

    Y a pas d’images sur la bande annonce.

    • admin

      bon­jour,
      désolé mais sur sur mon ordi­na­teur si, le lien ren­voie vers cette adresse :
      https://www.youtube.com/watch?v=Fd1Q2o-V6UM
      peut-être le pro­blème est-il dû à la confi­gu­ra­tion de votre ordi­na­teur ?
      cor­dia­le­ment,
      le web­mestre du litteraire.com

      • Anne Marie Carreira

        Je vous remer­cie de votre réponse. Je n’ai par d’ordinateur, seule­ment un smart­phone. Cepen­dant j’ai pu la voir sur Google.
        Cordialement.

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