Angélique, Prosôpons (exposition)

Mythe et réalité

Angé­lique pré­sente une série de masques en plâtre acry­lique. Leur “dra­ma­tur­gie” et struc­ture sont tirées d’emballages de pro­duits manu­fac­tu­rés.
A priori sans inté­rêt, mais la créa­trice les méta­mor­phose en écho au théâtre grec par le terme Pro­sô­pon qui signi­fie à l’origine “visage” et “masque” en ce qui lie l’organe de la vue et l’apparence externe de choses inanimées.

De telles sculp­tures ont été créées à l’aide de mou­lages. Et en chan­geant un rien en quelque chose, chaque objet sans qua­lité devient un masque anthro­po­mor­phique.
De tels “visages” sont par­fois affu­blés d’organes déme­su­rés ou inver­sés qui les rap­prochent de l’art afri­cain et ses fétiches mais aussi de visua­li­sa­tions post­mo­dernes numériques.

L’artiste inter­roge l’esthétique des pro­duits d’emballage — non sans faire écho au ready-made et à Dada. Mais de telles empreintes se chargent d’une fonc­tion sym­bo­lique hypo­thé­tique et d’une mytho­lo­gie dou­teuse.
Preuve que sous le masque du quo­ti­dien et de l’utilitarisme peut s’en décou­vrir un autre que l’artiste pro­pose à nos lec­tures et interrogations.

jean-paul gavard-perret

Angé­lique, Prosö­pons, Gale­rie Jean-Marie Ogier, Paris du 19 au 21 mars 2020.

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