Bulles et réseaux
Les sculptures organiques de Kim KototamaLune (née en 1976 à Ho-Chi-Minh-Ville) ont comme base l’intérêt de l’artiste non seulement pour l’art mais aussi pour les neurosciences, la physique quantique ou la philosophie orientale. Dès lors, si la créatrice est capable dans son travail du verre de performances techniques impressionnantes, tout est au service d’une quête fondamentale sur le sens et la nature de le perception.
D’autant que, pour elle, cette matière permet plus que toute autre d’incarner des sensations impossibles à nommer. Et Kim KototamaLune précise qu’elles naissent de “que certains appellent le vide et que d’autres, les scientifiques, qualifient de prologue de la matière”.
Matrice par le vide qu’il semble induire, le verre devient dans divers effet de soudures le moyen de créer par adjonctions des figurations des plus troublantes. Les quatre éléments fondamentaux semblent y apparaître et tenir. Le verre garde en effet une présence liquide. Il peut préserver la fragilité de tout ordre de vie et faire apparaître, comme dit l’artiste,“l’invisible dans le visible. »
Là où l’art semble flirter autant avec la science qu’avec un art de sorcier et de sourcier.
jean-paul gavard-perret
Kim KototamaLune, Le Prologue de la Matière, Da End, Rue Huénégaud, Paris, exposition du 23 janvier au 7 mars 2020.