Philippe Cognée, Carne dei fiori (exposition)

Flower power

Philippe Cognée change ici de regard. Certes, il pour­suit son tra­vail de pein­ture à la cire chauf­fée puis écra­sée. Mais, plu­tôt que de poser ici la ques­tion de l’épuisement de l’image et de la condi­tion humaine dans son rap­port à l’environnement urbain, il se laisse aller à son ins­tinct.
Contre l’appauvrissement des moyens numé­riques dans l’art, il renoue avec la matière et la den­sité et s’éloigne de plus en plus du géo­mé­trisme pour l’émergence d’abîmes en érection.

Existent des aires sen­so­rielles et spa­tiales. Elles cassent ce qu’il fai­sait déjà bou­ger dans ses oeuvres pré­cé­dentes en brouillant la ver­ti­ca­lité des murs et l’horizontalité des sols.
Sor­tant d’un uni­vers aus­tère, Phi­lippe Cognée va certes moins dans le dia­phane que l’épaisseur mais pour une expres­sion plus poétique.

De nou­velles imbri­ca­tions sont là pour sub­ver­tir le for­ma­lisme tra­di­tion­nel mais, ici, d’une manière inat­ten­due chez un tel artiste. Et ce, pour rele­ver sou­vent le gant perdu de l’imaginaire.

jean-paul gavard-perret

Phi­lippe Cognée, Carne dei fiori, Tem­plon — Gre­nier Saint Lazare, Paris, du 11 jan­vier au 7 mars 2020.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>