Les “Vanités“de Puggy Viallat-langlois font irruption dans les textes de Jerémy Liron. Et vice-versa. Les deux donnent forment à une énergie comme si le genre permettait d’entrer dans l’énigme des langues entre paradis et cruauté et ce, dans un enthousiasme spéculatif.
Si bien que les deux artistes trompent la mort et l’au-delà en donnant des ailes à leurs expérimentations qui revitalisent le désir, le rêve. Mais à la matière d’une mythologie — d’où sans doute l’effet de nostalgie mais qui glisse du passé vers l’avenir.
Celui qui affirmait “Ne passe-t-on pas la majeure partie de son temps à inventer par petites parcelles les souvenirs exacts de ce qui ne cesse continuellement de nous échapper?” développe ici une autre “philosophie” que les textes de de Peggy Viallat-Langlois ouvrent un peu plus. Il y a là des expériences-sources où le crâne retrouve une forme de vie gravitationnelle en de tels principes créateurs.
L’ensemble est “scotchant” par cette soustraction de la mort par les enchantements de l’artifice. Et ce, au sein même de territoires construits moins, à l’origine, pour l’ostentation que le recueillement. Le tout dans d’étranges et provisoires épiphanies.
La Vanité est donc soumise à une étrange érosion, érection et résistance face à l’angoisse. Il s’agit de retrouver une forme de confiance dans l’extase de la vie pour ne pas la quitter.
jean-paul gavard-perret
Peggy Viallat-Langlois & Jeremy Liron, Edouard, Editions Strandflat, 2019 — 34,00 €.
J’aime bien le dernier chapitre :
(La Vanité est donc soumise à une étrange érosion, érection et résistance face à l’angoisse. Il s’agit de retrouver une forme de confiance dans l’extase de la vie pour ne pas la quitter. )
Oui Anne-Marie . Mais les auteurs et leur critique ne semblent pas avoir l’extase de la vie .