Vittoria Gerardi, Pompéi (exposition)

Disso­lu­tion et effacement

Après la réus­site (jus­ti­fiée) de sa pre­mière série « Confine », la jeune artiste ita­lienne Vit­to­ria Gerardi confirme son talent en pro­po­sant  une nou­velle série qui trans­forme la pho­to­gra­phie de “pay­sage” en un tra­vail de déli­ca­tesse. Elle uti­lise deux maté­riaux dif­fé­rents pour tra­duire visuel­le­ment la richesse de Pom­péi : la plas­ti­cité du plâtre et son « retour à la lumière » à tra­vers le sel d’argent.
La ville antique semble renaître dans un tra­vail sub­til de sug­ges­tion. Par un cer­tain “flou”, la réa­lité est voi­lée de manière mono­chro­mique en  un jeu de dis­so­lu­tion et d’effacement.

La pho­to­graphe sait rete­nir des mor­ceaux de lieux qui deviennent erra­tiques. Un cer­tain sta­tisme reste un habile recours. Il offre à la mémoire le pou­voir de remon­ter le temps en creu­sant des images qui s’entortillent ou se redressent pour atteindre  une source vitale à tra­vers ce qu’il reste de la ville romaine.

jean-paul gavard-perret

Vit­to­ria Gerardi, Pom­péi, Gale­rie Thierry Bigai­gnon, 9, rue Char­lot, 75003 Paris, France — Télé­phone : +33.(0)1.83.56.05.82, Paris, du 12 sep­tembre au 10 novembre 2019.

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