Aphrodite Fur, Femme, femme, femme (exposition)

Les dou­ceurs suaves d’Aphrodite Fur

Sur le mont de Vénus qu’Aphrodite Fur reprend et “soli­di­fie” de diverses matières, il ne gèle jamais et le soleil n’est pas amer. Sou­le­vant bien des voiles, appa­raît  un appel sinon au stupre du moins à un “love me ten­der”. Sur l’amende douce mon­tée en amu­lette plus besoin de décor. Ici, pour avoir du chien, ce qu’on nomme chatte est chauve.
Les princes bous­cu­leurs de cocons en ont pour leur compte. L’artiste tra­vaille pour eux tout en dou­ceur. S’imaginent de petits gestes tac­tiles pour de telles fabri­ca­tions radi­cales et ironiques.

Le rose n’y est pas un fard : il convient de se fier à sa bonne étoile. Elle peut même deve­nir fil d’Ariane ou conte de fées sans avoir à convo­quer les Blanche-Neige d’antan si l’on en croit l’indice bien réveillées. Les limites du ciel sont très pré­ci­sé­ment ciblées là où la vie est plus douce qu’amère. Aphro­dite Fur ramène ainsi aux pas­sages des rêves. Car le lieu se prête aux doigts de fée ou d’ogres amènes.
Il n’existe pas de sai­son­na­lité pour de telles “oeillères”. Elles se voient même dans le noir. Du moins pour les Cen­taure et sans reproches (avant qu’ils deviennent cen­te­naires). Le pré­lude à l’état de poé­sie passe ainsi par ce qu’on ne sau­rait igno­rer sous peine de mou­rir idiot.
Ecce non la cité de la peur mais celle du salut. Et le secret d’une litur­gie païenne où un tel “coeur” vul­néré n’est jamais le même à qui sait les apprécier.

Jean-Paul Gavard-Perret

Aphro­dite Fur, Femme, femme, femme, gale­rie Satel­lite, Paris, du 6 mars au 11 avril 2019.

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