Mekons, Deserted

Renaître de ses cendres

Le groupe de Leeds avait presque dis­paru du décor. Pion­nier de la pre­mière géné­ra­tion punk et après plus de qua­rante années d’existence, il fait bien plus que renaître de ses cendres. Il a tout assi­milé de ce qui s’est passé depuis ces années et Deser­ted sonne de manière ambi­tieuse et ori­gi­nale depuis le sable cali­for­nien, près de Joshua Tree, où il a été enre­gis­tré.
Repre­nant la veine de “Mekons Rock’n Roll” (1989), le groupe pour­suit une décons­truc­tion mar­quée plus spé­cia­le­ment à la fin de chaque mor­ceau pour revi­si­ter le rock après 8 ans de silence. Les musi­ciens sont désor­mais plus amé­ri­cains qu’anglais tant ils ont assi­milé la musique cali­for­nienne comme le rap­pelle le pre­mier titre “Law­rence of Cal­for­nia”. Il donne le “la” et l’esprit d’un album qui lorgne plus sur le futur que sur le passé.

Enre­gis­tré en cinq jours, l’album trans­forme folk, ame­ri­cana, rock et punk rock en ter­ri­toire de recherche sans pour autant sacri­fier à un cer­tain art pour l’art.
Tout ici prend sens dans un mixage des temps et des époques au sein d’évocations aussi réa­listes que poé­tique en pas­sant de Rim­baud à Bowie (entre autres).

jean-paul gavard-perret

Mekons, Deser­ted, label Glit­ter­beat / Differ-Ant, 2019.

 

 

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