Silvia Velasquez, L’apprivoisement du cube


Analo­gon de l’espace mental

Pour Sil­via Vela­quez, l’image du cube reste  une image fon­da­men­tale. Elle est rivée au centre de son inter­ro­ga­tion. L’artiste y fait son creux,

l’enveloppe, la découpe en géo­mé­trie plane ou volu­mique. Sous ses ava­tars, le cube résiste et contra­rie la figu­ra­tion que la plas­ti­cienne décline :  les pans de cou­leurs gardent tout leur sens là où les lignes noires plu­tôt que de dan­ser à la fois enferment et découpent.


Au centre de l’image, cette figu­ra­tion ano­nyme et presque impas­sible repré­sente tout ce qui inté­resse  : à savoir la signi­fi­ca­tion à accor­der au monde. Le cube devient en quelque sorte un ana­lo­gon de l’espace men­tal, tout en le niant, l’annulant ou le sou­met­tant à une interrogation.

Dans sa repré­sen­ta­tion qui, for­cé­ment, ne peut repré­sen­ter qu’un contour externe, le volume l’emporte. Ce que nous voyons se des­si­ner signi­fie une contrac­tion du vide. Mais  comme si le vide qui n’était pas tota­le­ment de l’anti-matière pou­vait encore se coa­gu­ler. Il pro­duit ce “corps” ou cet objet que l’artiste  recrée en diverses démultiplications.

jean-paul gavard-perret

Sil­via Velas­quez, L’apprivoisement du cube, voir le livre sur www.silviavelasquez.com, Lau­sanne, 2018.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>