Simone Azzoni, Lo sguardo della gallina

Regard cor­ro­sif sur l’art 

Le regard de la “pou­lette” est ici aussi oblique, biaisé que direct et fron­tal. Manière de faire le tour de la ques­tion de l’art (mais pas seule­ment) et ten­ter d’y trou­ver de nou­velles com­pré­hen­sions et signi­fi­ca­tions.
Simone Azzoni pour­suit donc ce qu’avait décou­vert les avant-gardes (Dada, Sur­réa­lisme et sur­tout Futu­risme si vili­pendé en France) et qu’il reprend à sa manière par effet de volutes et loin des pro­gram­ma­tions à la mode.

L
e par­cours d’un tel livre, sa nar­ra­tion est un moyen d’approfondir non seule­ment ce qu’on sait (ou croit savoir) mais ce qui nous reste à décou­vrir. Des voix appa­rem­ment dis­cor­dantes s’accordent dans une poé­sie vivante qui se conjugue à un regard cor­ro­sif sur l’art par la pra­tique d’Alessandro Sanna.
Preuve qu’une cer­taine avant-garde n’est pas lettre morte. D’autant que, entre le texte et les des­sins, une inter­ac­tion a lieu. Les œuvres plas­tiques raf­fi­nées et iro­niques créent une sorte d’hypertexte capable d’ouvrir l’écriture à un par­cours divergent dont nous pico­rons les traces — comme et à notre tour une pou­lette -  à la recherche d’une syn­thèse de ce qui fut, de ce qui est en frag­ments faus­se­ment sur­nu­mé­raires et reli­quats d’après la coupe pour rap­pe­ler qu’au com­men­ce­ment était le vieux et qu’il s’agit de rajeu­nir ce qui peut l’être encore.

jean-paul gavard-perret

Simone Azzoni,  Lo sguardo della gal­lina, illus­trato da Ales­san­dro Sanna, Lazy Dog Press, Man­tova, 2018.

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Filed under Echos d'Italie / Echi dell'Italia, Poésie

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