Après avoir réagi à une interview de l’artiste Francis-Olivier Burnet , le poète Jean-Pierre Gandebeuf prend directement la parole.
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Un rayon de soleil qui vous file un coup de pied aux fesses.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Partis en voyage avec le chat botté , les bisons d’Amérique, Croc blanc et les beaux yeux de la fée Mélusine.
A quoi avez-vous renoncé ?
Aller sur la lune visiter la fondation quartier.
D’où venez-vous ?
De nulle part … et peut-être d’ailleurs… du côté de Vercingétorix.
Qu’avez-vous reçu en dot ?
Ma retraite chapeau.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Partir à l’aube, glisser un regard entre le poirier et la fontaine
Qu’est-ce qui vous distingue des autres poètes ?
Rien. La mise à nu de chacun permet de lire la pensée de tout le monde.
Comment définiriez-vous le lien poésie et arts plastiques ?
Avec l’écrit, on est dans le virtuel, difficile à éclairer. Le plasticien pourvoit à ces manques.
Quelle est la première image qui vous interpella ?
Le « juif errant » de Chagall.
Et votre première lecture ?
« Les colères du colonel Bramble ».
Quelles musiques écoutez-vous ?
Le jazz, Robert Wyatt, les ragas indiens, le ghazal Perse, le maqam moyen oriental, les waslas d’Alep, la musique balkanique, Bach, Satie, Purcell, Brahms …
Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Dimanche m’attend » d’Audiberti.
Quel film vous fait pleurer ?
Bambi.
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
La face cachée de la lune.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Philippe Jaccottet.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Bali et Borobudur (Java).
Quels sont les artistes et écrivains dont vous vous sentez le plus proche ?
Vialatte, Cioran, Laforgue, Larbaud, Gracq, Perros, Prévert, Bouvier.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
80 balais … sans la pelle
Que défendez-vous ?
Le livre en chair et en os. Je ne vais pas demander à un livre numérique de me montrer ses papiers.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
A l’heure de s’en aller / on glissera l’amour dans un sac en osier / bourré de météores / comme une promenade éclairée /on dira : /“c’était mon gagne-pain ”
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?“
J’ai déjà répondu à la question
Quelle question ai-je oublié de vous poser ?
Pourquoi y a-t-il de la poésie plutôt que rien ?
Entretien réalisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le février 2017.