Collectif, Fluide Q

Un pano­rama éro­tique issu d’un jour­nal d’humour 

La revue men­suelle Fluide Gla­cial, publie régu­liè­re­ment des pages éro­tiques, voire très éro­tiques, mêlant sans com­plexes ni pudi­bon­de­rie, le sexe et l’humour, l’humour et le sexe. Dans le pré­sent album l’éditeur pro­pose un pano­rama com­posé d’archives et d’œuvres nou­velles. Ainsi, il a exhumé des planches de grands artistes tels que Got­lib, Forest, Alexis… qu’il a inté­grées avec des réa­li­sa­tions plus récentes de la nou­velle vague de des­si­na­teurs parmi les­quels on peut citer, sans être exhaus­tif hélas !, San­la­ville, Lerouge, Pixel Ven­geur…
Ce recueil pro­pose une suite de planches variées, d’illustrations, de courtes his­toires. On y retrouve avec plai­sir d’excellentes his­toires de Forest et Bar­ba­rella, de Binet et Kador, de Got­lib avec Proud Mary, cette chan­teuse qui affole son micro ou celle tirée de l’album Ham­ster Jovial et ses lou­ve­teaux.
Le contenu des his­toires se déroule dans les situa­tions les plus variées, ce qui auto­rise toutes les fan­tai­sies. On retrouve des pages de Lean­dri, s’inspirant du roman photo où Bri­gitte Lahaie donne des cours d’éducation sexuelle. Mais, contrai­re­ment à ce qu’elle a pu pré­sen­ter pré­cé­dem­ment, elle reste très habillée, l’essentiel étant dans les dialogues.

Dans une inter­view, Sour­drille expli­cite son par­cours et com­ment il conçoit son tra­vail de créa­teur dans le domaine éro­tique, très éro­tique. Ber­nard Jou­bert traque la cen­sure, ou l’autocensure, dans la BD pro­po­sant les vignettes ini­tiales, puis en regard, celles retou­chées pour ” “dimi­nuer” l’offense à la pudeur. La superbe illus­tra­tion de cou­ver­ture signée Solé donne le ton. Mais il y en a pour tous les goûts, depuis le des­sin hyper­réa­liste jusqu’à des des­sins plus syn­thé­tiques, voire de simples cro­quis.
Chaque des­si­na­teur aborde la sexua­lité selon les fan­tasmes qu’il sou­haite mettre en scène, selon la conno­ta­tion qu’il veut don­ner à son récit. Ces his­to­riettes voi­sinent avec les dif­fé­rentes planches de la rubrique La créa­ture de… où nombre de des­si­na­teurs donnent leur vision de la femme épa­nouie.
Fluide Q se révèle un album très plai­sant à feuille­ter, très plai­sant à regar­der car cer­taines de ces dames sont fas­ci­nantes de beauté.

serge per­raud

Fluide Q, ouvrage col­lec­tif, Édi­tions Audie, octobre 2016, 104 p. – 19,00 €.

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