Rencontre avec la passante piquante — entretien avec Stéphanie Chardon

Serru­rière du Para­dis des amours poten­tielles, Sté­pha­nie Char­don crée divers types d’affinités élec­tives. Les êtres sont beaux quel que soit leur sexe ou leur âge. L’artiste entre­tient leurs dons véné­neux et salu­taires. De ce qu’on nomme l’Eros, l’artiste fait le lit. Comme celui du mythe plus que de l’interdit. Chaque œuvre en orga­nise les varia­tions et les dis­si­dences pour une odys­sée revi­vis­cente. Il existe des « foxy ladies » dont l’artiste mul­ti­plie les ara­besques. L’image d’une fémi­nité libre reste majeure et Sté­pha­nie Char­don la sublime en « furor » poé­tique. Elle prend des aspects hal­lu­ci­na­toires ou réa­listes. Preuve qu’Eros n’est pas traité par-dessus la jambe. La sim­pli­cité dans la sophis­ti­ca­tion per­met d’aborder l’intimité. Existe la pro­pen­sion d’approcher au plus près du corps mais sans for­cé­ment le mettre à nu à tout prix.

Entre­tien :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Les pen­sées qui m’assaillent…

Que sont deve­nus vos rêves d’enfants ?
Je ne les ai pas oubliés…

A quoi avez-vous renoncé ?
A plaire à tout prix.

D’où venez-vous ?
De la campagne.

Qu’avez-vous reçu en dote ?
Des contradictions…

Un petit plai­sir quo­ti­dien ?
Un café avec un verre de bon vin rouge.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
Un regard… Un artiste c’est un regard… Tous uniques !

Quel est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
Des images pieuses !

Et le pre­mier livre ?
“Barbe bleue”.

Pour­quoi votre atti­rance vers l’Eros ?
Une quête de vérité…?

Quelle musique écoutez-vous ?
De Nick Cave à Georges Ben.

Quel livre aimez-vous relire ?
“Contes de la folie ordi­naire” de Charles Bukowski.

Quel film vous fait pleu­rer ?
“Vir­gin sui­cide” de Sophia Coppola

Qui voyez-vous dans votre miroir ?
Une passante…

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Joker…

Quel lieu a valeur de mythe pour vous ?
New-York.

De quels artistes et auteurs vous sentez-vous proche ?
Des dizaines qui m’inspirent mais pas un auteur ou artiste où je me recon­naisse vraiment…

Que vou­driez vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Un voyage.

Que défendez-vous ?
La Liberté.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
L’amour n’est pas une ques­tion de propriété…

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
Impen­sable pour moi de répondre ainsi !

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Char­don… ça pique ?

Entre­tien et pré­sen­ta­tion réa­li­sés par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com le 13 jan­vier 2016.

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Entretiens, Erotisme

One Response to Rencontre avec la passante piquante — entretien avec Stéphanie Chardon

  1. j lemaire

    Char­don, ça pique, dis tu, mais quand on allie la pique à la dou­ceur, le verbe haut à l’herbe rase et la fleur au rocher, on devient un char­don bleu et c’est si joli, un char­don bleu!

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