En toute liberté : entretien avec l’écrivain Pascal Boulanger

Entre­tien avec l’auteur de Guerre per­due :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
La tar­tine beur­rée dans le café et la pre­mière cigarette.

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
L’échappée belle est deve­nue réalité.

A quoi avez-vous renoncé ?
Je n’ai renoncé à rien.

D’où venez-vous ?
De la ban­lieue ouvrière.

Qu’avez-vous reçu en dot ?

Aucune dot, aucune dette par consé­quent, sauf la grâce d’être né.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Un verre de vin chaque soir.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
J’ignore et je me moque de ce qui me dis­tingue des autres écrivains.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
“Le voya­geur au-dessus de la mer” de nuages » de Cas­par David Friedrich

Et votre pre­mière lec­ture ?
« L’Etranger » de Camus.

Pour­quoi votre atti­rance vers le double ?
Le double sug­gère une pen­sée paradoxale.

Quelles musiques écoutez-vous ?
Très, très peu de musique… Par­fois, « Les gnos­siennes » d’Erik Satie, « La jeune fille et la mort » de Franz Schu­bert, « Les noc­turnes » de Fré­dé­ric Cho­pin et la can­ta­trice Ceci­lia Bar­toli que je vénère.

Quel est le livre que vous aimez relire ?
La Bible tra­duite par André Chouraqui.

Quel film vous fait pleu­rer ?
« Le voleur de bicy­clette » de Vit­to­rio De Sica

Quand vous vous regar­dez dans un miroir, qu’y voyez-vous ?
Un inconnu.

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Au Christ.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?

Venise.

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Ils sont trop nom­breux… Pour n’en citez que deux : le peintre Georges Rouault et le poète Jean Follain.

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
L’anneau d’or du Concile Vati­can II.

Que défendez-vous ?
La sou­ve­rai­neté sous toutes ses formes.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Elle m’inspire ceci : « L’amour, c’est l’infini mis à la por­tée des caniches » de Louis-Ferdinand Céline.

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
Le bouf­fon W. Allen.

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Aucun oubli.
Entre­tien réa­lisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 1er décembre 2015.

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