Les Crimes de l’année — n°14

Quator­zième livrai­son de la bible des ama­teurs de polars ; sous la direc­tion de C. Chau­chard, un ouvrage de référence !

Dix ans. Cela fait dix ans que la main­te­nant renom­mée BILIPO (BIblio­thèque des LIt­té­ra­tures POli­cières) a pris ses quar­tiers au 48–50 de la rue Cardinal-Lemoine dans le Ve arron­dis­se­ment de Paris. Les Crimes de l’année, dont c’est le qua­tor­zième numéro, pro­fite de l’occasion pour faire peau neuve. L’ouvrage se pare des cou­leurs de la biblio­thèque. La cou­ver­ture se teinte d’un jaune flam­boyant. La maquette se moder­nise. Plus attrayante. Le prin­cipe, lui, ne change pas. Une revue détaillée des paru­tions entre août 2003 et août 2004 aussi pré­cise qu’efficace, menée sous la hou­lette des biblio­thé­caires, fer­vents pas­sion­nés du genre poli­cier, diri­gés par Cathe­rine Chau­chard, conser­va­teur et res­pon­sable de la BILIPO. Seul le contenu change.

Salon du Livre oblige, Hélène Mélat, pro­fes­seur à la Sor­bonne, spé­cia­liste de prose russe contem­po­raine, y va d’un petit texte en début d’ouvrage inti­tulé “Meurtre sur la Volga : le roman poli­cier russe”. Le moins que l’on puisse dire à la lec­ture de cet article est que, comme on s’en dou­tait, la lit­té­ra­ture poli­cière russe ne se limite pas à Boris Akou­nine ni à Elena Arse­neva (tous deux pibliés chez 10–18). Pau­lina Dach­kova (aux héroïnes jeunes et dyna­miques) et Daria Dont­sova (aux romans iro­niques) pro­mettent beau­coup et on attend avec impa­tience que leurs livres soient trraduits.

Par la suite, l’ouvrage pro­pose sa sem­pi­ter­nelle struc­ture. Simple et effi­cace, donc. Cinq grandes par­ties : Romans, Nou­velles, Romans pour la jeu­nesse, Bandes des­si­nées et Docu­men­taires. On y retrouve tous les titres pri­més dans l’année, recen­sés en page 175. Tout comme les prin­ci­paux fes­ti­vals le sont en page 178. Les ouvrages sont réfé­ren­cés de manière rigou­reuse et accom­pa­gnés ou pas d’un pic­to­gramme, qui se décline de deux façons dif­fé­rentes, pour mettre en valeur les livres qui valent le détour. Quatre index en fin de volume réca­pi­tulent les Genres, Thèmes, Lieux et Per­son­nages de tous les livres cités. Excellent outil pour tous les uni­ver­si­taires et cher­cheurs tra­vaillant sur le genre. Sans oublier, bien sûr, une liste exhaus­tive des prin­ci­paux fan­zines et revues qui pul­lulent en notre pays (813, La Vache qui lit, L’Ours polar, Ligne noire…) mais aussi jusqu’en Fin­lande (Ruu­miin kult­tuuri) ou en Suède (Dast-magazine) sans oublier les États-Unis (Ellery Queen Mys­tery Maga­zine entre autres) et des librai­ries et bou­qui­nistes spécialisés.

En bref, Les Crimes de l’année est LE livre que tout ama­teur du genre se doit d’avoir dans sa biblio­thèque. Aux côtés de L’Année de la fic­tion ou du Dic­tion­naire des lit­té­ra­tures poli­cières. Pour ne pas rater les ouvrages qui feront date dans l’histoire du polar.

j. vedrenne

   
 

Col­lec­tif (Sous la dir. de Cathe­rine Chau­chard), Les Crimes de l’année — n°14, Paris biblio­thèques édi­tions, mars 2005, 238 p. — 13,00 €.

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