Les incarnations d’Olivier Masmonteil
Masmonteil ne cesse de jouer avec les genres picturaux et les styles au sein d’une peinture figurative. Celle-ci cultive un certain onirisme selon des angles souvent inattendus. L’artiste commença — à la sortie de l’école des Beaux Arts de Bordeaux et de sa rencontre avec Gérard Garouste qui l’accueillera à l’association La Source pendant 3 ans en résidence – par le paysage (cela l’amènera à faire deux tours du monde) puis le portrait lors de son arrivée à la Galerie Dukan.
Certes paysages, natures mortes, scènes de genre perdurent mais la représentation du corps devient majeure là où l’artiste revisite des mythologies classiques pour imposer la sienne selon divers croisements. Surgit parfois la lumière des nues sur le ciel accompagnées de blanc en une suite de déclins et de remontées dans la fluorescence veinée.
Le sentiment est non de lourdeur mais de légèreté. Les souffles remplacent les empierrements et la vie n’est pas dans les plis : elle est au sein de rondeurs aussi parfaites que déraisonnables. Préside une idée au départ de chaque toile mais tout se crée en avançant. La torpeur de gangue se transforme en jaillissement de lumière. Chaque oeuvre est dense et aérée, elle suggère l’opacité de l’air, la diaphanéité de la matière. Se crée une élégance totale le temps d’un éternel spasme. Tout reste en chevauchée, crue et ascension.
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jean-paul gavard-perret
Expositions de Masmonteil : du 23 au 26 octobre 2015, YIA Art Fair, au Carreau du Temple à Paris, du 29 octobre au 30 novembre 2015, Galerie André Simoens, à Knokke le Zoute (Belgique), du 16 au 29 novembre 2015, Patio Opera, à Paris.