Plus pour les photos que le texte
Pour accompagner les photographies de Reza, l’éditeur eut l’idée d’inviter Siri Hustvedt, lui offrant le loisir de réécrire l’un des mythes les plus fameux de la littérature mondiale. Ainsi, Sindbad se voit-il réincarné dans un jeu des miroirs : le mettant en scène face à son homonyme, narrant ses exploits en vers jusqu’à un énième voyage imaginé par Schéhérazade, dans un drôle de dialogue avec son mari, amadoué depuis le temps qu’elle a si bien su sauver sa tête en lui contant, tous les soirs, de nuit en nuit, une histoire nouvelle pour le séduire.
La fille de Sindbad prend donc à son tour la mer, trouve un époux, a des enfants à qui narrer l’histoire, et ainsi de suite, pendant les siècles des siècles. L’oralité portant jusqu’à nous ces légendes…
Un livre de commande, certes, porté surtout par ces clichés d’une rare beauté, instantanés de paysages ou de femmes et d’hommes, humbles au travail ou heureux à la fête, témoins d’un autre monde en mouvement, jamais inquiets, toujours en marche, une belle leçon de vie dans un livre de belle facture…
la redaction
Siri Hustvedt (textes), Reza (photographies), Au pays des mille et une nuits, traduit de l’américain par Christine Le Bœuf, 215 x 225, couverture cartonnée, dos droit, 40 photographies couleurs, Actes Sud, novembre 2011, 82 p. — 29,00 € |
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