(Comment taire ?)
Vers la belle aube, le soleil converge de la terre. C’est une balade de l’espace infini. Le monde engendre en des boucles de lianes qui grimpent au-dessus de leurs forêts. Incertain de son évolution, il étire le temps. A leur échelle, des tortues grimpent pour toucher la lune, cherchent son adresse dans une brume d’adieux.
Sur les montagnes, rien ne vient déchirer leurs pâturages. Reste le tapis du royaume tactile où il ferait bon vivre et bâtir sa maison-mousse, creuser des puits pour extraire quelques fruits, attraper au vol un oiseau, le rôtir au travers des loupes. Reste à l’insomniaque rêveur de trouver son amante assoupie sur un nuage suivant.
Elle dit qu’elle est déjà venue ici depuis longtemps mais on ne connaît qu’elle son odeur d’homme. Elle la trouve amère : il entend âcre. Mais s’il y avait un dieu, elle ferait des sacrifices pour lui. Elle connaît non sans ennui ses histoires, paraboles et rengaines. Mais lui les ressassant, somnolant sur une telle couche ouatée, il tombe droit comme une pierre dans l’océan.
jean-paul gavard-perret
photo : Feng Liu
A bigger splash
(Comment taire ?)
Vers la belle aube, le soleil converge de la terre. C’est une balade de l’espace infini. Le monde engendre en des boucles de lianes qui grimpent au-dessus de leurs forêts. Incertain de son évolution, il étire le temps. A leur échelle, des tortues grimpent pour toucher la lune, cherchent son adresse dans une brume d’adieux.
Sur les montagnes, rien ne vient déchirer leurs pâturages. Reste le tapis du royaume tactile où il ferait bon vivre et bâtir sa maison-mousse, creuser des puits pour extraire quelques fruits, attraper au vol un oiseau, le rôtir au travers des loupes. Reste à l’insomniaque rêveur de trouver son amante assoupie sur un nuage suivant.
Elle dit qu’elle est déjà venue ici depuis longtemps mais on ne connaît qu’elle son odeur d’homme. Elle la trouve amère : il entend âcre. Mais s’il y avait un dieu, elle ferait des sacrifices pour lui. Elle connaît non sans ennui ses histoires, paraboles et rengaines. Mais lui les ressassant, somnolant sur une telle couche ouatée, il tombe droit comme une pierre dans l’océan.
jean-paul gavard-perret
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