Jacques-Henri Lartigue, L’épreuve de la couleur

Réin­ven­ter la photographie

Jacques-Henri Lar­tigue fut fas­ciné par l’Autochrome sté­réo­sco­pique – l’un des pre­miers pro­cé­dés de pho­to­gra­phie cou­leur tout juste intro­duit. Ce pro­cédé consti­tue un for­mi­dable outil d’exploration renou­velle son rap­port au médium, à rebours de son tra­vail.
Plus atten­tif à la construc­tion de l’image et à déve­lop­per une large palette chro­ma­tique, le pho­to­graphe se place davan­tage dans la pos­ture du peintre que de l’instantanéiste.

C’est presque dire qu’un tel pho­to­graphe bifurque sur des che­mins bali­sés de la pein­ture, chez lui comme dans tous ses cli­chés sans « mora­line », pour reprendre une concep­tion de l’art pour l’art.
A sa manière révo­lu­tion­naire mais douce, un tel créa­teur parla dans ces planches réunies ici à la fois de mon­trer des femmes mais aussi de la créa­tion d’un lan­gage plas­tique. C’est un moyen de tou­cher par l’instant vers l’infini et lui don­ner l’idée la plus précise.

jean-paul gavard-perret

Jacques Henri Lar­tigue, L’épreuve de la cou­leur, édi­tions Ate­lier EXB, 2024, 160 p. — 45,00 €.

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Chapeau bas

One Response to Jacques-Henri Lartigue, L’épreuve de la couleur

  1. Villeneuve

    Oui le pro­cédé chro­ma­tique per­met au pho­to­graphe d’aller vers la pein­ture . Jean-Paul ana­lyse fine­ment cette créa­tion d’un art plas­tique de Jacques-Henri

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