Cécile Guivarch, en écho aux œuvres de Jean-Louis Kuntzel, ne cherche pas à décrire la nature : elle l’écrit comme si elle se rapprochait davantage de l’instinct poétique. Dans chaque poème — façon relativement concise -, elle fait passer une idée, une émotion, un moment.
Pour énoncer ce qu’elle voit, elle parle avec une justesse des mots et leur exactitude sans fard mais sans corrompre la beauté des arbres. Elle saisit leur impénétrabilité qui enveloppe jusqu’à ses feuilles : « C’est autour et puis en nous / présence(s) dans la lumière » dont le peintre découvre l’ivresse des songes.
Par son esprit, Cécile Guivarch désire et brûle l’extraordinaire de la nature et en distille la joie là où, plus que jamais, sa poésie est vie ardente au gré de ses extases et sa vérité intime.
jean-paul gavard-perret
Cécile Guivarch & Jean Luis Kuntzel, Tu dis la vie, éditions Les Lieux Dits, Strasbourg, 2024, 105 p. - 20,00 €.