Du vocabulaire, trouver et soupeser qui il fréquente, utilise et dans quelle intention. Parfois, à des fins ferventes, honnêtes mais parfois en constat de loups urbains. Le but des mots : raconter la vie, la terre, le ciel étoilé, les choses. Et ils servent aussi à communier pour soi-même avec véhémence dans un monde sans vérité où s’accrocher avec le cœur.
Certains mots sont appropriés et jamais oubliés ou simplement répétés, quitte à les faire durer pour être sacrifiés aux meilleurs moments : au-delà de l’amour, dans la broussaille du désert, ou sur une antique pénéplaine. Là où nous serons passés, ces lieux remplacerons leurs mots par les nôtres en signe de reconnaissance.
Mais nous pardonnerons leur sottise puisqu’ils font semblant de croire que l’humanité n’est qu’un gâteau, un biscuit sucré et le reste du monde qui a tout pris il y a des millions d’années.
jean-paul gavard-perret
photo : Tina Barney