En s’amusant avec grâce et enjouement autour du vide et des nœuds du réel, Denise Le Dantec par son écriture les dénoue, pour courir les bois ou les rues et y cueillir roses et poèmes. Ce ne sont pas les seuls. Reste une danse autour de la joie comme de l’embrasement obscur - pour s’en moquer ou n’y paraître rien.
Séductrice et apte aux séditions, Denise Le Dantec fait des fleurs bien mieux que des bouquets : “Je danse autour du vide débordant, Le rêve devient flexible sous ses pressions et le temps s’allonge sous ses pieds et les nôtres”. Elle invente des extraits de légendes quotidiennes en un jeu de transparences et de superpositions. Et surtout de métamorphoses. C’est une manière de châtier trop de cailloux-symboliques et de vagabonder pour surprendre par exemple un écureuil sur un poirier.
Et jusqu’au parfum des vieilles amours réveillées, l’alacrité domine sous le peigne agile de ce qui est mis en plis mais pour le repasser. Reste la vigueur de l’écriture. Assise devant sa fenêtre, l’auteure aime en animer sa marche Aux lecteurs et lectrices de recevoir par de tels poèmes une caresse apaisée et presque un baiser délicat que nous accordent certaines fleurs et leur velours amical.
Denise Le Dantec invente des parts d’irréductibles secrets, des aubes de merveilles depuis le fond de ses yeux, de son intelligence et de sa sensibilité. Peut-être avons-nous le besoin de danser avec elle et aussi de qui fut notre esprit d’enfant (et le sien). Nous suivons des chemins vivants aux charmes tortueux, savants et négligés. C’est le désordre importun de la vie. Et demeure le reflet mouvant d’une âme multiple,.
jean-paul gavard-perret
Denise Le Dantec, Aussi bas que les fleurs, éditions Unicité, coll. Brumes et Lanternes, Saint-Chéron, 2024, 160 p. — 15,00 €.
JPGP s’est réveillé apaisé dans la poésie des fleurs . Bravo à Denise Le Dantec d’avoir visé si haut !
Merci beaucoup.
Vous me choyez !
Comment vous remercier ?
Votre écriture est tellement brillante … alors <3