J’écris au gré de mes extases et de mes mauvaises idées. J’avance dans l’obscurité et ignore où je vais comme entre des lèvres, une langue et son venin abandonné à un oubli aérien au creux de l’incompréhension.
Des mots écrits, plus rien ne restera de mon ignorance et de cette innocence d’inoffensif loup-phoque. Le temps s’y emploie déjà.
Dans l’Olympe non des écrivains mais d’Olympe restent bien des langues qui transmettent des particules incendiaires. Entre ses guitares, les miennes s’emmêlent en son parfum de vanille mais ne font pas des faux.
Placer la race de l’humain, je sais comment : mettre la douleur de côté, laisser l’instinct passer et éviter le cycle de se reproduire. Le tout sans déclarer forfait.
jean-paul gavard-perret
Photo Adrian Sanson