Catia Montagna, Quelques heures avec Eridano

Pays sages

Catia Mon­tagne est ori­gi­naire de la région d’Émilie-Romagne en Ita­lie. Contrée dont la fron­tière nord est déli­mi­tée par le Pô connu à l’époque romaine sous le nom d’« Eri­dano », le plus large et long des fleuves ita­liens. Le Pô est l’âme et l’élément vital de la val­lée fer­tile. Certes, la pho­to­graphe n’a jamais vécu près de la rivière et ne la visite pas sou­vent. Mais elle a eu l’occasion de pas­ser quelques temps sur ses rives, à Boretto dont les envi­rons mena­çaient d’être inondés.

Elle a été sai­sie d’un sen­ti­ment d’angoisse et d’anxiété au-delà de la connais­sance des consé­quences de la séche­resse sur l’environnement et l’économie du pays. D’abord en train de mou­rir, sou­dain il déborda entrai­nant un sou­la­ge­ment teinté de mélan­co­lie face à la vul­né­ra­bi­lité connue d’un fleuve mar­qué par une acti­vité humaine intense et les effets du chan­ge­ment climatique.

Par de telles célé­bra­tions de la pho­to­graphe, le Pô devient un bateau ivre lar­guant ses amarres. C’est comme si Catia Mon­ta­gna pen­sait : « J’aimerais qu’on m’apprenne à nous ser­vir du fleuve, jusque là on m’a appris des choses qui ne cor­res­pon­daient à rien sur lui ».

lire notre entre­tien avec la photographe

jean-paul gavard-perret

Catia Mon­ta­gna, Quelques heures avec Eri­dano, L’œil de la Photp­gra­phie, juin 2024.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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