Selon Broussard, le mot anglais Let est une commodité du langage écrit ou de la conversation. Il ouvre des filets et des valises ou du moins implique voire incite une ordonnance ou un ordonnancement de droit et d’âpreté — histoire de se reprendre, de s’épandre et de se secouer.
Un tel noeud lexical est gordien. Quoique plus abstrait qu’en histoires de cordes, il passe par le verbe et non pas le nom. C’est une manière d’éviter bien des peines pour remplir bien des lits. Un tel “filtre” héberge, augmente non l’usage du sens mais la peine qu’on s’y accorde (de tennis). Et c’est surtout changer de vitesse.
De quoi ravir Kierkegaard et Schopenhauer sans jamais qu’ils se rabattent (moins que Sade) sur ce type d’ingratitude ou de facilité. Bref — et c’est le cas de le dire vu la telle nature expédiée d’un tel vocable — “Let” est un matricule particulier au mètre bref. Mais il donne d grain à moudre au Meuh! nié, en tout acte ou texte. Et ce, pour le poursuivre — parfois même pour le recommencer aux gars rosses de Garros. Mais pas seulement à ceux et celles aux aisselles épilées.
jean-paul gavard-perret.
Olivier Brossard, Let, P.O.L editeur Paris, mai 2024, 96 p. — 19,00 €.