Céline de Saër, La veine des étoiles phonétiques

Audaces

Dans ce livre de poé­sie, Céline de Saër, fait preuve d’audaces. Elle fait la culbute à  un cer­tain clas­si­cisme poé­tique et c’est tant mieux  : un Ima­gi­naire par­ti­cu­lier, fra­grant casse une métrique pesante pour une autre forme appa­rem­ment légère mais puis­sante.
L’auteure cherche moins à appâ­ter qu’embarquer là où tout est dit d’une vie deve­nant « satel­lite » et tout autant « roue de veines, / sphère apla­nie // points et temps reliés » même si des insectes de nuit s’attachent aux che­veux de khôl de l’auteure.

La conteuse de lumières pra­tique des enjam­bées pour créer une poé­sie où l’incendie fait feu de tout bois afin de la trans­for­mer en des feux de ben­gale. L’écriture emporte dans la fête des contacts, des affi­ni­tés élec­tives et des écarts de conduite.
L’œuvre jouxte des contra­dic­tions mais qu’importe. Au contraire même en une force qui va et ouvre une exu­bé­rance aussi contrô­lée qu’en force. La langue danse dans sa fébri­lité et le plai­sir qu’il induit crée un miroir incon­trô­lable en alliages impré­vus, his­toire que la poé­sie renaisse une nou­velle fois. Sinon qui d’autre à la place de Céline de Saër ?

jean-paul gavard-perret

Céline de Saër, La veine des étoiles pho­né­tiques, Ate­lier de l’agneau, Coll. 25, St Quen­tin de Caplong, avril 2024, 80 p. — 16,00 €.

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