L’oeuvre multiple de Mathias Richard est un refus de ce qui est, un acte de foi en les possibilités illimitées de l’imagination, un mépris de l’intelligence raisonnante incapable de parvenir à la vérité.
Au besoin, par ses textes, performances, danses, etc., la libération du subconscient de l’âme et tout ce qu’on y refoule permet de réaliser à hue et à dia : rêves dangereux, instincts monstrueux, désirs insensés, folie pure — la bonne — “celle qui dure”.
Toute l’oeuvre dénonce un monde désacralisé et déshumanisé, un monde glacial, automatisé et sans âme. Richard oppose une surréalité plus proche d’un Salvador Dali que de Breton. Face à ce qui nous asphyxie et ampute, il écarte systématiquement le sacré, le religieux, le mystique de son champ d’exploration.
Son travail empêche la vie d’être un absurde cauchemar grâce à des élans multiples. En artiste total, il transforme, la vie, le monde.
jean-paul gavard-perret
Collectif, Revue Freing (Our Bodies), Spécial Mathias Richard, n° 11, janvier 2024, 200 p. — 12,00 €.