Carlo Traini, Flowing Memories

Les pieds devant

Photo­gra­phier les pay­sages avec en pre­mier plan ses pieds ten­dus est une pra­tique que le pho­to­graphe ita­lien uti­lise depuis qua­rante ans, bref dès qu’il a com­mencé, au moment de son ser­vice mili­taire, la pho­to­gra­phie.
Elle est liée précise-t-il, à ” son habi­tude de me remé­mo­rer acti­ve­ment cer­tains de mes sou­ve­nirs, comme s’il s’agissait de flashbacks.”

Mais elle est ins­pi­rée aussi par l’idée qu’au moment de notre mort la vie peut s’écouler devant nos yeux. et qui sait ?, ajoute Traini, “cela pour­rait signi­fier que lorsque le cœur s’arrête, un nou­veau temps com­mence.“
Fas­ciné par une telle idée, il ne cesse d’y reve­nir et de l’imager. La série de Flo­wing Memo­ries repré­sente ainsi l’idée d’une mort immi­nente et fait défi­ler ce qu’une per­sonne peut voir avant sa mort. Ce qui n’empêche pas dans cette vision mor­bide qu’une sorte d’humour pointe.

Mais la “main” reste au regar­deur. A  lui de spé­cu­ler sur  ce qui se passe vrai­ment à tra­vers de telles pro­po­si­tions au moment où il se peut que l’âme deviennent elle-même un monde dans une sur­vie aussi mira­cu­leuse que douteuse.

jean-paul gavard-perret

Carlo Traini, Flo­wing Memo­ries, 2023,
https://www.iphonephoto-carlotraini.com/

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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