Stefano Gili, Marghera

L’autre Venise

Connue pour ses vicis­si­tudes liées en par­ti­cu­lier à l’usine pétro­chi­mique, Mar­ghera est la zone indus­trielle de Venise.
La vision du lieu par Gili est ce qui en reste actuel­le­ment : “les bâti­ments, silen­cieux se reposent, se rendent. Les clô­tures décrivent des cages, dans les­quelles les struc­tures sont enfer­mées comme des ani­maux dans un zoo.” écrit le pho­to­graphe. Tout témoigne du vide.

Les ori­gines de l’implantation indus­trielle remontent à la période de la Pre­mière Guerre mon­diale et à l’après-guerre, lorsqu’un plan a été mis en place pour des implan­ta­tions de pro­duc­tion, métal­lur­giques, chi­miques et pétro­lières sur le bord le plus calme de la lagune.

Cette zone abri­tait la pro­duc­tion pétro­chi­mique, la fabri­ca­tion de réfrac­taires et de char­pentes de pré­ci­sion, des cen­trales élec­triques et des raf­fi­ne­ries d’huile comes­tible Ensuite, les fer­me­tures d’entreprises ont restruc­turé le lieu avec ses ves­tiges et ses trans­for­ma­tions en dépôts.
Le pho­to­graphe scé­na­rise tout celà où Venise, si elle n’est plus, ici reste encore (et aussi) là.

jean-paul gavard-perret

Ste­fano Gili, Mar­ghera, L’Oeil de la Pho­to­gra­phie, mai 2023.

https://gili.photo/

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