L’autre Venise
Connue pour ses vicissitudes liées en particulier à l’usine pétrochimique, Marghera est la zone industrielle de Venise.
La vision du lieu par Gili est ce qui en reste actuellement : “les bâtiments, silencieux se reposent, se rendent. Les clôtures décrivent des cages, dans lesquelles les structures sont enfermées comme des animaux dans un zoo.” écrit le photographe. Tout témoigne du vide.
Les origines de l’implantation industrielle remontent à la période de la Première Guerre mondiale et à l’après-guerre, lorsqu’un plan a été mis en place pour des implantations de production, métallurgiques, chimiques et pétrolières sur le bord le plus calme de la lagune.
Cette zone abritait la production pétrochimique, la fabrication de réfractaires et de charpentes de précision, des centrales électriques et des raffineries d’huile comestible Ensuite, les fermetures d’entreprises ont restructuré le lieu avec ses vestiges et ses transformations en dépôts.
Le photographe scénarise tout celà où Venise, si elle n’est plus, ici reste encore (et aussi) là.
jean-paul gavard-perret
Stefano Gili, Marghera, L’Oeil de la Photographie, mai 2023.