Claire Massart, Revif ou la peau de l’eau

Ce qui fut et sera (ou pas)

Claire Mas­sard garde du souffle et du peps. Choi­sir, pour elle, la poé­sie est tout sauf s’en lais­ser conter. Du passé, elle fait le ménage car “ce vieillard a du sang sur les dents”. Reste à le brû­ler et ensuite pié­ti­ner ses cendres pour plus de sûreté.
Que le coeur rôtisse au pas­sage ne sera après tout qu’un épi­phé­no­mène. Il s’agit d’être chas­seur et oiseau. Même si “la cible est nomade et l’oiseau incer­tain”. Ce qui importe reste la tra­ver­sée de l’air. Et que nous ne savions pas voler reste secondaire.

Notre aplat vaut bien des messes tant qu’il y aura du cou­rage et du lan­gage pour le gober. Preuve que ce qui n’a pas encore de nom ni de visage ne se découvre que si nous osons le risque.

jean-paul gavard-perret

Claire Mas­sart, Revif ou la peau de l’eau, Aux cailloux des che­mins, Bruges, 2023, 64 p. — 12,00 €.

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