La mer est le lieu où la magie se crée, les corps se déshabillent et se laissent bercer par les vagues et la splendeur d’une mer cristalline.
Mais Francesco Mercadante, pour le montrer, transforme ses photographies sous aspect de peintures impressionnistes.
Jaillit la sourde ou la lumineuse incandescence du corps et de la vie la plus fragile dans l’intensité du moment.
Le plaisir y est magnifiquement scénarisé par les silhouettes qui dépassent le réel pour atteindre un univers poétique.
De chaque épreuve, surgit un mouvement, un équilibre. Le corps devient autant une ombre, une tache noire qui accorde au passage une pulsation de l’intime au sein d’éléments premiers. L’existence monte d’un corps incertain en une écume d’ombre.
Le photographe brade la ressemblance au profit d’une apparition de l’insaisissable.
Par l’infime, la présence est accrue. Le corps apparaît dans une succession d’instants où le blanc surprend le noir comme celui-ci s’empare du premier. Il en va de même lorsque les couleurs font irruption.
Dans les deux cas, l’artiste déplace le centre de notre émotivité visuelle vers quelque chose de plus profond au sein d’un éternel retour, d’un éternel oubli.
jean-paul gavard-perret
Francesco Mercadante, Dans la mer de cristal, 2023,
https://www.francescomercadante.com/it/home-it/
Le noir , le blanc et le bleu se répondent dans cette mer de cristal et JPGP souligne combien , par l’infime , la présence est accrue . Un tableau rare digne des peintures impressionnistes . Je le vois , je le veux et il s’incorpore comme une apparition saisissable .