Le Covid a permis à Doa de créer un roman du confinement de l’enfermement. Et ce, à travers le monde des drogues et la la prison.
Des gladiateurs s’ agitent en un jeu de dupe dans un autre, plus grand : celui du monde.
Personnages et mondes interlopes sont les éléments d’une vraisemblance avec des effets de réels surprenants qui font tout le charme de la littérature noire. Cela, en attendant la grande oeuvre de l’auteur sur le SS le plus dangereux de la Seconde Guerre Mondiale et qui est mort riche et en toute impunité.
Avec Rétière(s), nous sommes en Amérique du Sud (Bolivie) après les incursions de l’auteur dans l’Orient. Mais la drogue reste ici centrale car elle est au milieu (à tous les sens du terme) des enjeux politiques et économiques du monde.
Tout est riche, immersif, documenté et efficace avec une galerie de salauds et parfois un jargon adéquat et dans diverses nuances de gris plutôt qu’une fracture entre la blanc rt le noir, le mal et le bien. Le roman grouille de vie et de violence, là où les héros franchissent la ligne insensiblement ou non.
Un tel livre est documenté mais ne cherche pas à faire passer de message. La fiction est là avec un sentiment d’urgence et la création de “superbes” personnages.
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jean-paul gavard-perret
Doa, Rétière(s), Gallimard, coll. Noire, Paris, 2023, 432 p. — 18,00 €.