Patrick Jude, Peintures 1969 — 2012

Réalité levée

Il  existe dans la re-présentation du pay­sage chez Patrick Jude une “hau­teur de vue” capable de pro­po­ser une cal­li­gra­phie et une abs­trac­tion à fort sub­strat de réel.
Si bien que le peintre entre dans le cercle d’un de ceux ce que Beckett nomma “abs­trac­teurs de quin­tes­sence” mais selon une pers­pec­tive “cava­lière” (pour par­cou­rir les lieux) particulière.

Maisons et par­celles deviennent l’objet d’un néo-cubisme ori­gi­nal puisqu’il est induit par la nature même du ter­ri­toire.
Tout un jeu de recons­truc­tion appa­raît mais où l’éloignement du pay­sage fait celui de la proxi­mité de la peinture.

Le voyeur peut y détec­ter une sorte d’ironie par retrait, mais plus sûre­ment un tra­vail de recons­truc­tion. Et cela est néces­saire au moment où la décons­truc­tion est devenu un lieu com­mun et la pana­cée de l’art muséable à sou­hait. Sou­dain le contenu ori­gi­nel file vers d’autres signi­fi­ca­tions et interprétations.

jean-paul gavard-perret

Patrick Jude, Pein­tures 1969 — 2012, Feixes i LLaques, Edi­tions Gale­rie Odile OMS, 2016, non paginé — 25,00 €.

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