Jodie Rudaz — sous le nom de Daisy Sane - vient de finaliser son projet musical solo commencé pendant ses études en arts visuels à l’ECAL de Lausanne.
Elle s’y fait voyageuse, affirme ses contradictions et n’hésite pas à plaider coupable. Le tout en recueillant le rêve que nous cherchions sans le savoir.
Ce rêve, le jour ne vient pas le chasser d’un soleil bleu car, même si la vocaliste et guitariste présente son Daydreamer comme “Reality never matched my expectation” (‘la réalité n’a jamais été au niveau de mes attentes”), c’est bien les songes qu’elle recueille en mettant en scène son double en six compositions et une reprise de Chris Isaak (“Wicked Game”) qui évoque le miel et les vitres cassées.
Daisy Sane a su trouver une manière habile de faire battre le coeur en un folk rock dissonant plus électrique que dans ses précédents travaux.
Renversant les rôles et en s’amusant de l’amour comme on le pleure, en déplorant ses fondations mais aussi en remettant les anges sur Terre pour les voir à nouveau s’envoler, l’artiste elle-même devient une femme ailée.
jean-paul gavard-perret
Daisy Sane, Daydreamer, No Salad records, Lausanne 2022.