Joël Cornuault propose des fantaisies littéraires des plus réussies en la traversés des temps et la fréquentation des écrivains où leur compagne “Jeanne Duval, celle qui danse comme un serpent au bout d’un bâton, officie quelque part.” Par exemple, pour la douleur et le plaisir de l’auteur des Fleurs du mal.
De telles chroniques rêveuses permettent donc la rencontre de personnages et d’auteurs dont Joseph Delteil, André Dhôtel, André Breton ou Élysée Reclus, ce dernier étant l’un des écrivains et personnages favoris de Cornuault.
S’y traversent les milieux de l’anarchisme, d’un certain romantisme noir, du surréalisme mais aussi des univers exogènes d’auteurs peu connus.
Grands ou petit maîtres en littérature s’en trouvent salués en de telles promenades et rêveries d’un auteur qui bat autant le monde des forêts que celui les rues des cités.
Le tout en d’amples dérives acharnées et subtiles où la poussière des songes jouxte des éclipses pour destituer des apocalypses dans le flux verbal.
Une cérémonieuse barbarie prend vie dans le flux distordu de l’espace-temps.
jean-paul gavard-perret
Joël Cornuault, Les Grandes Soifs, Le Cadran ligné, 2022, 128 p. — 16,00 €.