Giulia De Marchi, Lucente

Diffrac­tions

” Quand nous regar­dons le monde, nous le fai­sons avec la conscience de mener une action vers ce qui est devant nous” écrit Giu­lia De Mar­chi. Et pour cette rai­son, nous aimons, lors de nos voyages, reve­nir aux mêmes endroits : mus­sées bords de mer, etc.
Car tout “pay­sage” implique retour et temps d’attente aux­quels la pho­to­gra­phie accorde mémoire ou éternité.

Celle-là com­plète et rem­plit notre mémoire. Etre dans un musée, une plage, s’asseoir sur un banc sont donc des “actions” qu’elle ren­force.
Elle appuie en quelque sorte notre écoute, notre atten­tion en rete­nant un flux qui per­met d’éliminer tout le reste.

De telles pho­tos per­mettent aussi de décou­vrir com­ment nous sommes en de tels moments et qui nous regarde pen­dant de tels ins­tants. Giu­lia De Mar­chi dépeint tou­jours ceux qui sont conscients de ce qui est devant eux mais qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils deviennent en ces moments et avant qu’ils retrouvent le milieu envi­ron­nant, et leurs pen­sées en mouvement.

La créa­trice se fait ainsi “voyeuse” des regar­deurs et emporte et retient de telles pré­sences qui échappent à elles-mêmes.

jean-paul gavard-perret

Giu­lia De Mar­chi, Lucente, 2022., www.giuliademarchi.com

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