Les Histoires Urticantes de Pascal Dandois manquent trop souvent de piquants parce que l’humour potache, lorsqu’il en est question, est lourd et téléphoné.
C’est du Groland parodié. Cela entrave la marche de l’ensemble vers l’apocalypse.
En témoignent à titre d’exemples les noms des personnages : Edouard Killadure, Dominique Strosse-Conne, Test Q , etc. Si bien que l’humour souvent désespéré perd sa force d’offense en étant remplacé par un rire benêt par rapport aux femmes qui payent ici le prix fort eu égard à leur chair et à leur morale.
Toutefois, tout n’est pas mauvais dans ce texte cochon. Loin des imbroglios de lamenti, l’auteur prouve que la douleur ne suffit jamais à des nouvelles où le romantisme se transforme en dévoration.
Le roman à la rose devient rose thon à là où il n’est plus possible d’espérer la moindre reconstruction.
Le purpurin y est remplacé par le pure purin pour la fête à noeuds(noeuds) et pour faire rire ceux qui, bûcherons de la plaisanterie, apprécient l’humour de derrière les fagots.
jean-paul gavard_perret
Pascal Dandois, Histoires Urticantes, Edtions Douro, Paris, avril 2022, 72 p. — 16,00 €.