Elsa Cha fait épouser par ses dessins le rythme du vivant, de ce qui se meut et se transforme, à travers des “vestiges” qui sont toujours “le début de quelque chose”. Ils ramènent à la vie selon toute une symbolique où des formes féminines et masculines se marient.
Palpitations, déchirures, ouvertures prennent parfois l’aspect de visions fantasmagoriques.
Le gris du dessin contient en des lunes oblongues une “ardore” implicite où le paysage figé du minéral est transfiguré par des appels à la vie.
Des cercles appellent à diverses renaissances et suggèrent différentes formes d’amour.
L’artiste, par des lieux d’esquisse, cultive une forme de préciosité agrémentée de certains précipices en de tels exercices d’enchantement.
Telle un laveuse d’eau lustrale, elle refuse que celle-ci soit sujette à croupir.
L’existence ne peut donc ni s’envaser ni se retenir. Elle file et défile en déposant ça-et-là des éléments qu’il convient à la créatrice de dégager pour libérer le courant.
Par des amandes, le monde s’ouvre et échappe à la déréliction.
Elsa Cha y avance.
jean-paul gavard-perret
Elsa Cha, Séries en cours, 2022, https://www.elsacha.org/
Graphite et fusain subliment le dessin . ACTE O, I , II . Trinité du divin .
1, 2 , 3 , Soleil . Chapeau bas au grand œuvre d’une artiste particulière .