Odysseas Elytis, À l’ouest de la tristesse

Poésie du cré­pus­cule en rien crépusculaire

À l’ouest de la tris­tesse, Les Elé­gies d’Oxopétra sont les deux der­niers recueils du poète grec pré­sen­tés dans cette édi­tion.
La poé­sie y est écla­tante mais ajoute peu à sa clarté.

Elytis y déploie ses incan­ta­tions à la sola­rité du monde et aux élé­ments que le poète en retient : la mer, la lumière d’été, la terre aride dans le chaos des archi­pels.
La vieillesse est là mais le poète fait tou­jours de la terre grecque le domaine les dieux, des éblouis­se­ments même si rôde la dimen­sion tra­gique de l’existence.

Se révèlent la sur­face des choses mais aussi leur pro­fon­deur. Si “L’extérieur est un miroir”, c’est avant tout celui de l’âme du poète qui semble aller au dehors cher­cher sa lumière inté­rieure comme des pans plus obs­curs.
Cette poé­sie du cré­pus­cule n’est en rien cré­pus­cu­laire. L’auteur tente au seuil de la mort l’avènement d’une sorte d’immortalité qui habite sa terre et les ver­tiges qu’elle prolonge.

Néan­moins, ces deux textes n’ajoutent rien à l’oeuvre.

jean-paul gavard-perret

Odys­seas Ely­tis, À l’ouest de la tristesse, Edi­tion bilingue, tra­duit du grec et pré­senté par Lae­ti­tia Rei­baud, Edi­tions Unes, Nice, 2022, 120 p. — 20,00 €.

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