Frédéric Schiffter, Lassitudes

Un Schiff­ter dévorant

Pour Fré­dé­ric Schiff­ter, la condi­tion humaine est d’essence tra­gique. Il n’en fait pas pour autant un fro­mage.
Connais­sant le vide du ciel comme celui de l’existence, il pour­suit — dans sa belle soixan­taine, loin du “bla­bla” et des “chi­chis” des phi­lo­sophes à qui il avait dit leur fait dans un livre pré­cèdent — la volupté de toutes les jour­nées qu’il passe son temps à perdre.

Cela vaut bien un livre. D’autant que, mal­gré son titre, il est para­doxa­le­ment robo­ra­tif. L’humour au 5ème degré reste tou­te­fois à tous les étages à qui par­tage les mêmes sen­ti­ments de vacuité.
Il est à ce titre plus scep­tique que réel­le­ment pessimiste.

Hors de tout désir super­fé­ta­toire, il passe son exis­tence sans grand besoin de mettre le nez dehors. Avec le temps ‚la “névrose casa­nière” lui va même comme un gant.
Et à bien le lire, il se conten­te­rait même de moins.

jean-paul gavard-perret

Fré­dé­ric Schiff­ter, Las­si­tudes, édi­tions Louise Bottu, 2022, 112 p. — 14, 00  €.

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