David Mach a grandi dans un paysage “furieusement industriel” mais aussi côtier : mines, plates-formes pétrolières, briqueteries, whisky et très vite est rentré dans une école d’art ou il n’est pas resté longtemps mais il a découvert qu’il possédait une certaine capacité à la folie qu’il a mise sur le compte des parents extrêmement excentriques.
Ses collages, sculptures et installations utilisent l’imagerie de la société de consommation Pop ou les objets produits en série eux-mêmes. “Je me déplace d’un objet ou d’un élément à l’autre.
C’est un peu comme être une guêpe géante, bourdonnant d’avant en arrière. Je suis poussé à le faire.” écrit l’artiste. Il considère son travail (pour lequel l’art physique est sacré) comme une sorte de minimalisme baroque.
Qu’il s’agisse de magazines, d’ours en peluche vicieux, de journaux, de voitures et de jeeps, de téléviseurs, de canoës et de toutes sortes d’objets, les installations de Mach sont des paysages tirés de son imagination abondante.
Et ses collages sont apparus en partie pour prendre en compte des milliers de magazines remplis d’images après que ses installations devaient être démontées.
Une forte hybridité de l’industriel et du naturel est présente chez March. Il poursuit le mélange de produits et de déchets car, selon lui, le monde est aussi surréaliste qu’un Dali, d’où sa réorientation des matériaux et des produits médiatiques dans d’étranges narrations au flux créateur qui remet en question la mondialisation.
“J’ai l’impression de monter sur un cheval sur une crête à l’extérieur du village. En y regardant de plus près, je peux voir ce qui se passe. Parfois, je peux descendre de la crête… et entrez dans le vif du sujet. Je vais me retrouver sur la crête et faire d’autres incursions vers le bas” et ainsi va a hue et a dia cette oeuvre intempestive.
jean-paul gavard-perret
David Mach, The Return, Andata Ritorno, Rue du Stand 37 1204 Genève , du 6 novembre au 4 décembre 2021.