Revue Brèves, n° 118, « Passages »

En ces temps de fin de ren­trée, il n’est pas mau­vais de se plon­ger dans la lit­té­ra­ture contem­po­raine, his­toire de ne pas oublier tout à fait les bonnes réso­lu­tions prises il y a quelques semaines, dont celle de se culti­ver : jus­te­ment, le numéro 118 de « Brèves, antho­lo­gie per­ma­nente de la nou­velle », est paru il y a peu !

Il s’ouvre tou­jours par des publi­ca­tions inédites et com­mence ici comme un conte enchan­teur, mais qui déchan­tera vite : « J’ai retrouvé la Belle au bois dor­mant », s’écrie Robert Pic­ca­mi­glio. Puis Mehdi Idir pro­pose « Qua­trième ten­ta­tive de bra­quage de la bijou­te­rie Spiel­man et fils ». « La Sta­tue de la Liberté » (M.-J. Gro­jean) pro­pose un éton­nant com­bat contre les puces… « Auré­lien, je m’appelle Auré­lien » (C. Chapelain-Rotter) joue de manière amu­sante sur le pré­nom, avec un gar­çon qui n’a jamais lu Ara­gon.
« La Gau­frette » (Ph. Ser­rier) est une moderne made­leine, revue et sévè­re­ment cor­ri­gée !  « Le Doua­nier » (J. Nataf) fait pen­ser à Julien Gracq dans l’attente à Maremma ; « Georges et Zéna » (Fr. Filleul), à Un homme et une femme… « L’Anguille » (B. Gay­don) est une réflexion sur le cinéma amé­ri­cain et les pos­si­bi­li­tés nar­ra­tives. Dans « Ça », Th. Jes­sua raconte de manière sai­sis­sante et assez duras­sienne un bra­quage et ses suites… Enfin, D. H. Kim, avec « La Com­mis­sion », raconte un épi­sode de la vie d’un étu­diant coréen à Paris, entre thèse infi­nie et vie un peu glauque.

La rubrique « Relire », tou­jours magis­tra­le­ment trai­tée par Éric Dus­sert, pré­sente cette fois, dans une notice sen­sible, Rose Celli (1895–1982), qui voi­sina avec Jean Giono, et sa nou­velle « Le Pas­tro », jeune pâtre sauvé des eaux. Suivent les bio­bi­blio­gra­phies des auteurs publiés dans le recueil, qui donnent un aspect de la variété dans laquelle Brèves« recrute » : méde­cin spé­cia­liste, ouvrier d’usine, ancien manœuvre dans le bâti­ment, ingé­nieur, pro­fes­seur…
Enfin, le volume se ter­mine par les comptes ren­dus de publi­ca­tions récentes, « Pas de roman, bonne nou­velle ! » : une quin­zaine d’ouvrages sont intel­li­gem­ment chro­ni­qués et per­mettent d’étendre le champ de ses lectures.

A vos Brèves, donc !

yann-loïc andré

 Revue Brèves, n° 118, « Passages »

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