Didier Ayres, Cahier Expérience, I

Les textes qui forment le cahier Expé­rience ont été conçus pour la publi­ca­tion vir­tuelle sur la Toile. Ils sont donc un exer­cice de la vélo­cité, au pré­sent. Cela n’enlève en rien le tra­vail de recons­truc­tion du livret depuis le manus­crit, réservé exclu­si­ve­ment au Web. J’ai pensé que cette aven­ture lit­té­raire en ligne se rap­pro­che­rait peut-être de l’écriture de Paci­fic 231, sorte de calque de la musique savante sur un objet de la moder­nité, ici dans le sens inverse, créée pour, vers une tech­no­lo­gie comme sup­port.
Je tra­vaille donc au fur et à mesure pour livrer ces textes, qui sont des points de vue par­fois abs­traits sur ma connais­sance du monde.

Je suis plus d’un

Je suis plus grand que moi-même.

 

Quelles sont les réa­li­tés sub­jec­tives ? Véri­tés à dis­cer­ner.
Quelles sont les véri­tés objec­tives ? Elles res­sortent de la qua­lité de l’écoute, de la musique pro­duite par le langage.

Le dérou­le­ment d’une pen­sée ? Une énigme qui revient sans cesse. Du connu dans de l’inconnu ? Du visible et de l’invisible.
Qui est mobi­lisé ici ? Un axe paradigmatique.

Tel chant, tel récit. Cher­chant la des­crip­tion lit­té­raire. Quelque chose de clair et qui vainc l’obscurité.
Seuls demeurent les ter­ri­toires. Les topo­gra­phies inté­rieures, ce qui inclut ou qui exclut.

Le sujet n’est qu’un excès de la civi­li­sa­tion. La pre­mière per­sonne du sin­gu­lier. L’énoncé le plus simple, le plus mar­quant.
Réflé­chir. Jeter les yeux sur la pel­li­cule des objets. Tout à coup, croire. Tra­ver­ser un pré pai­sible, une forêt obombrée.

Accep­ter de réduire. D’ôter. Prière. Celle qui dénude. Qui se des­sine en néga­tif du sujet. Sa pré­hen­sion.
Ce qui reste au sein de ce tout qui dérive dans le vide. L’œuvre inal­té­rable et personnelle.

Le lien. Relier. L’énergie pen­sante. Zen ? Pour­quoi pas ? Être de son ins­tant, se déployer ici dans cette simple minute.
Sur­gir. Inten­sité de tout ce qui est faible. Ce qui est direct objectivement.

Sans le vide rien ne serait pos­sible. C’est par poche d’air que le ciel se meut. Je ne trouve que des indices. Des rela­tions.
Des mises au point. Des focales. Un hori­zon. Une ligne au loin qui dis­pa­raît. Et dis­pa­rais­sant se constitue.

Une vérité ainsi ? Un fait de lan­gage en tout cas. Effleu­rer l’Idée eidô­lon. Sais-tu qu’il faut connaître ? Aller quelque part. Loin des repré­sen­ta­tions.
Devant des réa­li­tés sub­jec­tives. Ces réa­li­tés ont besoin de nudité, de sobriété, fleur­tant avec le monde de l’anorexie linguistique.

Encore le vide.

didier ayres

22.09.21

Leave a Comment

Filed under En d'autres temps / En marge

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>